Attention aux femmes...

C'était une nuit d'été il me semble... Il régnait dans la taverne une ambiance d'ivresse qui me répugnait... Tous ces guerriers au combien valeureux mais au combien stupide. Leur vie se résume à se battre, à boire, et à baiser... Pas de place pour la réfléxion, il n'y a pas de construction, il n'y a que destruction. Devant tous ces guerriers ivres, la nausée montait en moi, il fallait que je change d'air. Comme à mon habitude, je fis en sorte que mon départ de la taverne soit discret, en essayant d'être vu par le minimum de personne, ou alors d'être vu par des poivrots qui ne se souviendront de rien cinq minutes après mon départ, comme si l'alcool les transformait en poissons rouges.

Ce soir là, l'air était doux... vraiment doux, le parfum de la nature me remplissait de satisfaction. Je sentais les parfums parvenir à moi comme des fleuves de paix... les fleurs, la fraicheur nocturne, les arbres, ect... Tout était calme... les batailles nous font oublier le calme, si bien qu'on peut se sentir dérangé par le silence... Le silence nous met face à nous-même, il n'y a pas d'échapatoire, et les gens n'aiment pas se retrouver en face d'eux-même... cela demande beaucoup trop d'effort de se remettre en question. Moi-même, je n'ai pas toujours un comportement correct, il m'arrive aussi de m'ennivrer à la taverne, de baiser à tout va bien qu'en tant que nécromancien je n'ai pas franchement de charme... Mais je ne refuse pas de me retrouver face à moi-même... La réfléxion est la principale force de chaque être humain, et tout le monde s'en fout. Si les gens réfléchissaient deux minutes, ils ne mettraient pas longtemps à comprendre que leurs croyances sont ridicules... Il n'y a pas de démons... Il n'y a pas de seigneur de l'enfer, pas de Diablo, pas de Mephisto... Il n'y a pas de divinité, il y a créature, et tous ces noms stupides et ces légendes ne sont que comte parce que nous refusons d'accepter que nous ne pouvons pas expliquer tous les phénomènes. Dans le même principe il n'y a pas d'au-delà, pas de fantômes, et je suis bien placé pour le savoir, je suis nécromancien... Souvent, je communique avec les morts, je peux les faire revenir à la "vie", mais il n'y a pas fantômes, il y a esprits, et ils ne sont pas mort... La mort n'existe pas, le corps disparait mais l'esprit reste... Et il reste dans l'esprit de ceux qui connaissaient le corps, tout cela n'est qu'imagination. Les gens considèrent Diablo comme une horrible créature, mais ce n'est qu'un être vivant, seulement il ne laisse libre cours qu'à son coté animal, et ses sbires ne sont là que parce qu'ils sont inférieurs... Tout marche comme une horde de loup... Le chef, et les autres. Il y a un Diablo en chacun de nous... On demande tous le pouvoir, on ne pense qu'à nous et on montre sans cesse une image pour que les autres pensent que l'on pense à eux. Les putains ont le mérite de reconnaitre qu'elles ne sont qu'objets, on devrait tous être des putains. Il n'y aura jamais d'ordre, il n'y aura que chaos... Et le fait d'éliminer ces "démons" n'y changera rien. On va éliminer des parasites... Mais nous on restera là... En grands vainqueurs... Fier de cette magnifique démonstration de puissance, et on collera toujours tout sur le dos des Dieux... merci mon Dieu, vive Dieu notre sauveur, ect... Ces paladins fanatiques n'ont rien compris... Et ils ne veulent pas comprendre, les gens ne veulent pas comprendre, ils aiment se sentir gouverner, parce qu'ils sont trop faibles pour accepter la vie telle qu'elle est... Tout dans l'espérance, rien dans les actes, que de l'attente, pas d'action... Le silence c'est ça... Et c'est bien plus encore, osez le silence... C'est magnifique...

Donc j'étais là, sur le pallier de la taverne. Il fallait que je prenne un peu l'air, je me mis donc à arpenter les rues, sûr de ne trouver personne à cette heure-ci. Soudainement, dans une petite ruelle, un bruit attira mon attention. Les bruits ressemblaient à une lutte. Je pris donc l'initiative d'entrée dans cette ruelle, tout en restant sur mes gardes. Ce que je vis me coupa le souffle. Deux gardes ivrognes étaient en train d'essayer de violer une femme. Une femme sans défense, jeune, elle était à terre, un soldat était en train de l'étrangler, l'autre la frappait à coup de bâton. Pour que la jeune fille ne crie pas, le soldat qui était au dessus l'étranglait d'une main et lui couvrait la bouche de l'autre. Vils ivrognes détestables, immondes êtres humains profiteurs, censés garder la ville et protéger les habitants... et bien non, violeurs et véritables Diablo et Méphisto. Sans hésiter, je fis mon petit sortilège de lance d'os. Ce fût un spectacle resplendissant... Ma lance partit comme une fusée, elle transperça le crâne de l'étrangleur et elle l'envoya sur l'abdomen de l'autre soldat qu'elle transperça à son tour. Une belle brochette, le sang se rependait dans toute la ruelle, heureusement, le caniveau était là...

C'est alors qu'en grand sauveur, comme Dieu, je m'approcha de la jeune femme. Elle était encore sous le choc. Alors, je me suis penché vers elle afin de pouvoir l'aider... Elle était très belle, des formes parfaites, un visage incroyablement lisse et des traits d'ange. Alors elle ouvrit les yeux, pas des yeux habituels... ohhh non... des yeux rouges, flamboyants, des flammes au fond des yeux, puis elle ouvrit la bouche, et une énorme langue verte de lézard en sortit et s'enroula autour de mon cou. Soudainement, je compris pourquoi le garde avait sa main sur sa bouche...

Sans hésiter, je pris ma dague en Ivoire et je trancha cette abominable langue. La créature émit un cri de douleur foudroyant... Et d'un coup de pied elle m'envoya à l'autre bout de la ruelle... Par le grand Dragon Trang Oul il y avait bien 15 metres!!! Une jeune femme si pure, avec tant de force... C'est alors que je pris conscience de mon erreur... Cette chose n'était pas humaine, mes préjugés sur les Humains m'avaient conduit à une attitude trop agressive, et non pas compréhensive, j'en étais rendu à ce que je détestais le plus... Mais mon attention se redirigea vite vers cette fausse femme. Et soudain, le spectacle fut démentiel... la femme se mit debout, et ses vêtements tombèrent... N'importe quel homme aurait senti un durcissement en dessous de la ceinture, mais cela aurait été de courte durée... Car la magnifique peau se changea en écailles... Puis la créature se mit à grandir... Et à grandir encore... Et d'énormes cornes transperçaient sa carapace pour se pointer vers le ciel telles des épées finement affutées. Certaines de ces cornes mesuraient plus d'un mètre... Et la créature était grande comme une bonne dizaine d'Hommes. A mon grand étonnement, cette transformation se fit dans un silence impréssionnant, et pas un habitant ne sortit de sa maison pour voir ce qui se tramait ici... Quand à moi, j'étais bien trop abasourdi pour lancer l'alerte. Mais ce silence... Ce fut avant la cri... La bête me regarda quelques secondes, puis elle ouvrit la gueule... Et émit un rugissement d'une ampleur phénoménale. Mes tympans étaient à deux doigts de l'explosion... Ce cri était horrible, un cri strident, on aurait cru entendre le cri d'une fille que l'on exise juste à coté de notre oreille, et multiplié par 1000. Les ondes sonores créèrent une souffle très puissant... Les maisons des alentours furent soufflées. Je fus projeté dans les décombres... Sans mon équipement je ne serais pas là pour raconter cette histoire aujourd'hui. La taverne était à l'autre bout de la ville... Les guerriers n'étaient pas prêt... Je devais faire quelque chose. Je sortis alors des décombres tant bien que mal, mon dos et mes jambes me faisaient souffrir. Et puis le pire arrive... Les habitants avaient tous été reveillés par ce cri... Je voyais les lumières s'allumer dans toute la ville, et bientot, tous les habitants étaient dehors pour voir se qui se passait. Au moment où ils ont aperçu la bête, la terreur surplomba le sommeil, le chaos surplomba l'ordre... Tous les habitants se mirent à hurler, à courir dans toutes les directions... Et la bête se fut un plaisir de jouer avec. Elle crachait des flammes à présent... Des jets de dix à vingt mètres de feu... Tous les habitants qui étaient pris dans les flammes finissaient carbonisés... Et il y en avait beaucoup. De ses énormes bras, la bête prenait les villageois et les villageoises, et elle les empalait sur ses cornes comme des trophés. Lorsque les villageois n'étaient pas à sa portée, la bête lançait des boules de feu... Les explosions envoyaient les habitants dans les airs, contre les murs, et tous se brisèrent les os, éclaboussant un mur au passage, écrasant un enfant parfois...

Soudain, je fus ramené à la raison, les guerriers de la taverne étaient sans doute en route, et mon clan allait m'aider, mais cependant cette bête était ici par ma faute, même si mon geste partait d'un bon sentiment...

Alors, je me mis à courir vers la bête, évitant un impressionant jet de flammes de justesse. Mon idée était de l'emprisonner grâce à une barricade d'os... Et la matière premiere ne manquait pas grâce à cette créature fantastique. Ce monstre engloutissait les enfants, les fillettes, les bébés, tout ce qui passait à porter de main. Arrivé à cinq ou six mètres, je commençais mon incantation. Puis, je ressentis un coup énorme au flanc droit... Comme si on m'avait atteint avec un boulet de canon, puis je me sentis me soulever de sol, et m'envoler, comme si on m'avait tiré avec une catapulte. La bête m'avait frappé... Mes côtes étaient brisées, c'était certain, et ma chute allait certainement être mortelle. J'ai survolé une maison en ruine, mon vol plané avait bien duré cinq secondes, et la distance parcourue dans les airs devait se situer entre vingt et trente mètres. Je me suis écrasé tel un météore sur le toit d'une maison qui avait été épargné. Je sentis mon armure me casser les quelques côtes qui me restaient... Ma tête heurta violement le sol, et grâce à mon casque elle n'éclata pas en morceaux. Mon épaule fut brisée sur le coup... Ma jambe droite également...

Je commençais à perdre connaissance, puis j'ai relevé la tête... La ville était à feu et à sang... Les gens criaient... De toutes part... Puis je vis la bête avancer dans les ruines, avec une fluidité prodigieuse. Alors j'ai tourné ma tête à doite, et j'ai vu les guerriers de la taverne... Ils étaient nombreux, et de tous types... Tout cela était ma faute, combien de personnes avaient perdu la vie à cause de moi? Combien de guerriers allaient mourir en combattant cette immondice... Peut être tous! Je vis mes compagnons des Angel Of Fire, accompagnés d'autres guerriers errants... Je voulais les aider... Leur montrer que j'étais là... Et puis j'ai perdu connaissance...


Edit : il y a tellement de fautes d'orthographes que c'est presque un crime contre l'Humanité... Mais il est tard, je suis fainéant, mais promis je m'en occupe un de ces quatre.

EDIT BY IDFIX : Pas de soucis, mon ami, je l'ai fait pour toi!! Beau texte!!!